Séminaire de
Théorie des Nombres et Combinatoire
Exposés de la saison 2005/2006
Jeudi 15 juin 2006 à 16 h, salle 22
Andras Sarkozy (Eotvos University) :
"Equations in finite fields."
Mardi 6 juin 2006
Eric BABSON (University of Washington) :
"Graph Homomorphisms."
Résumé. The category of graphs is enriched so that the set of maps
between any two graphs becomes a partially ordered set or simplicial
complex. This allows one to find topological obstructions to the
existence of maps between graphs.
Mardi 30 mai 2006
Malcolm BOVEY (King's College, Londres) :
" Verifying Congruences for Stark Units."
Résumé. Let K/k be a finite abelian extension of number fields with K
totally complex and k totally real. A recent conjecture due to Solomon
gives a generalisation of the so-called 'Artin Hasse Reciprocity Law',
giving a congruence involving the Stark unit of K^+/k where
K^+ is the maximal real subfield of K" and the semi-local units of K.
In this talk we will explain the background to this conjecture and talk
about some recent efforts to verify it myself in the special case where
k is the maximal real subfield of K.
Mardi 23 mai 2006
Frédéric MEUNIER (Grenoble) :
" Formule de Fan et coloration des graphes de Schrijver."
Résumé. Considérons le graphe dont les sommets sont les parties à k éléments de l'ensembles des entiers de 1 n,
et dont les arêtes relient les parties disjointes. Ce graphe, le "graphe
de
Kneser" KG(n,k), a pour nombre chromatique
n-2k+2. C'est un célèbre théorème de Lovasz, démontré en 1979 avec
l'utilisation du théorème de Borsuk-Ulam.
La même année, L. Schrijver renforait ce théorème, toujours à l'aide du
théorème de Borsuk-Ulam : même en ne gardant
que les parties à k élèments "stables", i.e. ne contenant ni entiers
consécutifs, ni simultanément les entiers 1 et n
(graphes de Schrijver), le nombre chromatique reste égal à n-2k+2.
En 2003, J. Matousek proposait la première preuve combinatoire de ce
résultat
(sans fonction continue,
sans approximation simpliciale, sans groupe d'homologie), et, en 2005, G.
Ziegler donnait une preuve combinatoire
du théorème de Schrijver. Ces deux preuves s'appuient sur une formulation
adéquate du lemme de Tucker, version
discrète du théorème de Borsuk-Ulam.
Nous présenterons au cours de ce séminaire une formule que K. Fan
découvrit en
1952 et qui généralise le lemme de Tucker.
Nous en donnerons une preuve plus compacte que celle connue auparavant, et
nous montrerons qu'elle peut s'appliquer
efficacement au calcul du nombre chromatique des graphes de Schrijver,
simplifiant la preuve de Ziegler.
Mardi 16 mai 2006
Frédéric JOUHET (ICJ) :
" Autour de la formule de cauchy pour les fonctions de Schur ."
Mardi 9 mai 2006
Jean-Louis NICOLAS (ICJ) :
"Valeurs paires prises par la fonction de partition p(n)."
Mardi 18 avril 2006
Victor GUO (ICJ) :
"Positive trigonometric sums involving products of binomial coefficients."
Mardi 11 avril 2006
Christophe DELAUNAY (ICJ) :
" Modularité des courbes elliptiques : une introduction."
Mardi 4 avril 2006
Jiang ZENG (ICJ) :
" Aspects combinatoires d'un q-polynôme de Charlier."
Mardi 28 mars 2006
Riccardo BIAGIOLI (ICJ) :
" Action diagonale d'un groupe de Weyl de type B sur l'espace des
coinvariants, diagrammes compacts et statistiques."
Mardi 21 mars 2006
Tanguy RIVOAL (Institut Fourier, Grenoble) :
" Un exposant de densité en approximation
rationnelle."
Résumé. Le but de cet exposé est
d'introduire l'exposant de densité ν, qui est une nouvelle
façon de mesurer l'irrationalité d'un irrationnel X
donné au moyen d'un nombre ν(X)≥1 naturellement
associé aux suites d'approximations rationnelles à
croissance géométrique de X (lorsqu'il en
existe). En particulier, l'exposant de densité diffère
très nettement de l'habituel exposant d'irrationalité
μ(X) associé à X.
Après avoir mentionné quelques propriétés
générales de ν (qui, par exemple, vaut 1 pour presque
sūrement), j'indiquerai comment, à l'aide du
théorème de Poincaré-Perron ou de la méthode
du col par exemple, on peut majorer l'exposant de densité des
nombres à quotients partiels bornés ou de nombres
classiques tels que log(2), π2, ζ(3). On ne sait
malheureusement rien de ν(e) car toutes les approximations
rationnelles connues de e sont à croissance factorielle.
Enfin, j'exposerai plus particulièrement en détail le cas
des nombres algébriques réels, qui donne lieu à une
jolie construction d'approximations rationnelles à l'aide de
déterminants.
Il s'agit d'un travail en commun avec Stéphane Fischler
(Université de Paris Sud).
Mardi 14 mars 2006
Laurent HABSIEGER (ICJ) :
" Entiers de la forme p+2k."
Mardi 7 mars 2006
Mercedes ROSAS (Universidad de Sevilla) :
"Grothendieck bialgebras, partition lattices, and
symmetric functions in noncommutative variables."
Mardi 28 fevrier 2006
Sylla LESSENI (A2X, Bordeaux) :
" Autour d'une conjecture de B. Gross relative
à l'existence de corps de nombres de groupe de Galois non
résoluble et ramifiés en un unique premier p
petit."
Mardi 21 fevrier 2006
Jean-Paul ALLOUCHE (LRI, Orsay) :
" Séries et produits infinis liés au
développement des entiers."
Mardi 14 fevrier 2006
Boris ADAMCZEWSKI (ICJ) :
" Sur les fractions continues de
Maillet-Baker."
Mardi 7 fevrier 2006
Alexei TSYGVINTSEV (ENS Lyon) :
" Sur la théorie des g-fractions continues et
la conjecture de Ramanujan."
Mardi 31 janvier 2006
Anisse KASRAOUI (ICJ) :
" Partitions ordonnées, statistiques
Euler-Mahoniennes et matrices de transfert."
Mercredi 25 janvier 2006
Jean-Pierre SERRE :
" Nombre de points sur une variété
algébrique et théorème de
Chebotarev."
Mardi 20 décembre 2005
Philippe CALDERO (ICJ) :
"Tableaux de Young, Polynômes de Fibonacci et
représentations de Kronecker ."
Mardi 13 décembre 2005
Ivan SUAREZ (ICJ) :
" Réseaux idéaux et minimum
euclidien."
Mardi 6 décembre 2005
Emmanuel ROYER (I3M, Montpellier) :
" Formes quasimodulaires et orbites de surfaces
à petits carreaux."
Résumé. Le groupe modulaire agit sur les surfaces
à petits carreaux et permet la définition de deux orbites
(d'après Hubert & Lelièvre). L'objet de cet
exposé est d'introduire ces orbites puis de montrer le lien entre
les fonctions génératrices du nombre de surfaces dans
chaque orbite et les formes quasimodulaires. Les résultats
présentés ont été obtenus en collaboration
avec Samuel Lelièvre.
Mardi 29 novembre 2005
Nicolas RATAZZI (Orsay) :
"Approximation diophantienne, problème de
Lehmer et conséquence"
Résumé. Il s'agit avant tout d'un exposé
introductif, l'objectif étant de convaincre l'auditoire que ces
choses sont intéressantes. Il n'y aura évidemment aucune
démonstration, si ce n'est une esquisse de preuve concernant le
cas de le plus simple du problème de Lehmer pour les nombres
algébriques, afin d'illustrer comment et de quelle facon
l'approximation diophantienne entre en jeu. La conséquence en vue
mentionnée dans le titre est une généralisation
(conjecturale) du problème de Manin-Mumford (pour les
variétés abéliennes et/ou le groupe multiplicatif
de dimension n). Je donnerai des conséquences concrètes de
cette généralisation dans les cas que l'on sait prouver.
Mardi 22 novembre 2005
(exposé annulé)
Tanguy RIVOAL (CNRS & Institut Fourier, Grenoble) :
"Comment échappe-t-on au groupe de
Thomae?"
Mardi 15 novembre 2005
Yann BUGEAUD (IRMA, Strasbourg) :
"Exposants d'approximation diophantienne."
Résumé. Dans les années 1930, Mahler et
Koksma ont introduit les exposants wn(x) et
w*n(x) pour mesurer la
qualité de l'approximation du nombre réel x par des
nombres algébriques de degré au plus égal à
n. En particulier, on désigne par
wn(x) le supremum des nombres réels
w pour lesquels l'inégalité 0 <
|P(x)| ≤
H(P)-w est vérifiée pour
une infinité de polynômes P(X) à
coefficients entiers, de degré majoré par
n (la hauteur H(P) d'un polynôme
P(X) est le maximum des modules de ses
coefficients).
Nous définissons quatre nouveaux
exposants d'approximation diophantienne et faisons un tour d'horizon des
résultats connus sur ces six exposants.
Mardi 8 novembre 2005
Boris Adamczewski (CNRS & ICJ) :
"Sur la conjecture de Littlewood"
Mardi 25 octobre 2005
Laurent HABSIEGER (CNRS & ICJ) :
"Quelques remarques liées à la
conjecture des quatre exponentielles."
Mardi 18 octobre 2005
Marc DELÉGLISE (ICJ) :
"Sur la densité des nombres
abondants."
Jeudi 13 octobre 2005
Bodo LASS (CNRS & ICJ) :
"Démonstration d'une conjecture de Dumont sur
les sommes de carrés."
Jeudi 6 octobre 2005
Véronique BATTIE (UFR de Mathématiques
- LIRDHIST, ICJ) :
"Spécificités et potentialités de
l'arithmétique pour l'apprentissage du raisonnement
mathématique."
Résumé. Dans le raisonnement en
arithmétique, nous distinguons deux dimensions que nous avons
qualifiées respectivement de dimension organisatrice et dimension
opératoire : la première est coextensive à la
"visée" du mathématicien (c'est-à-dire son
"programme", explicite ou non) et la seconde est relative à
l'ensemble des traitements développés pour permettre la
mise en Ļuvre des différentes étapes de la mise en acte de
cette visée. Nos travaux en didactique des mathématiques
révèlent en particulier la pertinence de cette distinction
pour une exploitation didactique, plus précisément pour
l'étude des spécificités et des
potentialités de l'arithmétique élémentaire
pour l'apprentissage du raisonnement mathématique. A partir d'une
analyse de démonstrations historiques, nous nous centrerons lors
de cette présentation sur l'introduction de l'outil
épistémologique qui a pour essence la distinction
mentionnée. Nous présenterons pour finir les axes
principaux de notre projet de recherche qui nécessite une
étroite collaboration avec des chercheurs et
enseignants-chercheurs en mathématiques, en particulier en
théorie des nombres.