Les présentations données à l'Université Ouverte sont disponibles pour téléchargement ci-dessous
Certains organes et tissus chez l'humain ont une capacité de regénération limitée, ce qui peut provoquer des maladies chroniques ou liée aux vieillissement. En collaboration avec l'Institut Karolinska, nous appliquons des modèles de prolifération cellulaire pour déterminer, à partir d'une technique de datation au carbone-14, l'âge de nos cellules. Une grande quantité de carbone-14 a été relâchée dans l'atmosphère lors des tests nucléaires de surface dans les années 1950 et 1960. L'intégration du carbone-14 dans l'ADN des cellules en division permet de dater leur naissance de façon très précise. Nous avons déjà utilisé cette méthode avec succès aux cellules du gras, les adipocytes, pour montrer que celles-ci se renouvellent à hauteur de 10% par année, ce qui ouvre la porte à de nouvelles cibles thérapeutiques contre l'obésité.
Les rythmes circadiens (d'environ une journée), qui sont omniprésents en physiologie, servent à synchroniser nos activités avec la rotation de la terre. L'horloge circadienne, présente dans la plupart de nos cellules, est bien caractérisée tant du point de vue biologique que mathématique. En revanche, la coordination de ces horloges à l'intérieur d'un tissu et entre les organes est moins bien caractérisée. Nous avons développé l'idée que la communication entre les cellules fait partie intégrante de l'horloge circadienne. Nous nous intéressons aussi au lien entre l'horloge circadienne et différentes maladies. De récentes études montrent que l'horloge circadienne nous protège des maladies, et que plusieurs maladies sont associées à des perturbations des rythmes circadiens. Comme application, nous modélisons la chronothérapie des cancers, qui tente d'optimiser l'horaire des traitements de chimio en fonction nos rythmes journaliers.