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Ci-dessous un recueil de textes recueillis au fil de l'eau dans des mails, de comptes-rendus de réunions, on y trouvera des des modes d'actions, des lettres types, des rendications, des constatations sur la situation universitaire, etc…

Y'en a marre

Je ne suis pas venu pour poser des questions mais pour m'exprimer, désolé de casser la réunion, je m'arrêterai si c'est trop long…

Y’en a marre (Léo Ferré)

Cela aurait pu s'appeler “Message pour V. Pecresse” ou “Les temps sont difficiles”.

Mais “Y'en a marre” fait référence à ces “mecs des ministères” qui fait écho à ces “cons des ministères” de N. Sarkozy.

Y’en a marre, l’université c’est nous, personnels et étudiants !

Y'en a marre…

- de subir et de se battre depuis des années contre des réformes imposées sans concertation et précipitées, dont les seuls buts sont : économies budgétaires, suppressions de postes et course à l’excellence/performance, pas pour nous améliorer, mais pour nous détruire

- d’être en grève depuis 5 semaines, ce mouvement va laisser des traces indélébiles

- de la concurrence entre universités, entre chercheurs, entre tous les personnels

- d’être méprisé par la gouvernance de ce pays et une grande partie de la population

- du manque de postes dans l’enseignement supérieur et la recherche (pourquoi le LIP est un labo A+ ? parce que les EC font 150h, parce qu'il y a beaucoup de moyens humains et financiers, parce qu'il y a beaucoup de chargés de recherche)

- de la remise en cause de mon statut et de mon indépendance

- du pilotage de la recherche et des universités par les pouvoirs politiques et les lobbys de toutes sortes

- de la précarisation de tous les types de personnels

- de la destruction volontaire de la formation des enseignants

- des chaires, des collègues qui soutiennent le mouvement mais continuent de faire leurs cours et/ou publient pendant que je pénalise mes étudiants et deviens non publiant

- des syndicats minoritaires et de la CPU, qui négocient sans être représentatifs de la communauté mobilisée depuis des mois

- des critères de répartition des moyens des universités Y'en a marre…

- de la LRU, de l’AERES, de l’ANR, de la fusion des UFR, …

- du plan licence (sans moyen humain et sans prendre en compte les véritables raisons de l'échec en licence)

- du plan campus qui tendrait vers des bâtiments enseignement d'un côté et des bâtiments recherche de l'autre

- du sous-encadrement de l’informatique

- du mépris du CNRS pour l’informatique

- du manque de démocratie dans l’université (le fait que la MIAGE rejoigne l'ISTIL n'a jamais été approuvé par le conseil de l'UFR d'Informatique) et surtout du recul de la démocratie depuis l’autonomie, les pleins pouvoirs au président et au CA (le congrès se prononce contre les chaires mixtes mais cela ne semble pas suffisant pour ne pas les mettre en place)

- du mode d’élection au CA qui donne 6 sièges sur 7 à la liste arrivant en tête

- d’une évaluation aberrante et non scientifique des chercheurs Y'en a marre…

- de passer beaucoup de temps à essayer de bien faire mon travail d’enseignant alors que ce n’est pas reconnu

- de faire du soutien dans le cadre du plan licence à des étudiants qui n’en n’ont que faire

- de lutter contre un absentéisme non maitrisable

- de m’investir dans la vie de mon université alors que cela n’est que peu reconnu

- des conflits d’intérêts entre disciplines à l’université

- du facteur H et du classement de Shanghai

- de la course aux contrats, de passer son temps à faire des rapports

- de faire en moyenne 250 h eq TD d’enseignement par an, sans compter les responsabilités pédagogiques

- des procédures administratives qui nous font perdre du temps

- d’être submergé de tâches administratives (emplois du temps, inscriptions pédagogiques, jurys d’UE, de semestre, de diplôme, de VAE, de VES, conseil de gestion, habilitations, quadriennaux, comités de sélection, commission Formation, appels à projets (ANR, europe…), rapports d’activités (1 pour le CNRS tous les deux ans en français, un pour l'INRIA tous les ans en anglais…), Forum Avenir, Journées de l’Enseignement Supérieur, Schéma Régional de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche, …

- de subir un calendrier universitaire aberrant articulé sur deux sessions d’examens à chaque semestre

- de lever l’anonymat des copies

- de ne pas pouvoir partir une semaine en conférence sans que cela ne soit un casse-tête pour déplacer les cours (impossible de trouver des remplaçants)

- de ne pas avoir de vacances en février quand d’autres universités y arrivent

- que l’université ne fonctionne que grâce au dévouement de ses personnels

- de ne pas avoir le temps de faire de la recherche

- d’avoir peu d’espoir de passer un jour prof à Lyon sachant que je ne pourrai pas quitter Lyon pour des raisons familiales

- de me dire que dans 2 ans on me considèrera peut-être comme non publiant sur des critères aberrants

- de travailler plus de 50h par semaine

- de culpabiliser quand je n’ouvre pas l’ordinateur un week-end, de devoir lire mes mails le soir

- de ne pas assez profiter de ma famille

- d’être très pessimiste quant au système éducatif qui se met en place et que mon fils de 6 mois va subir

Impossible de tenir comme cela jusqu’à 70 ans… Serai-je encore enseignantchercheur dans 2 ans, alors que c’est le métier que j’ai toujours voulu faire ?

Y'en a marre…

La sortie de crise est proche ?

L’université c’est nous. La lutte continue.

mail type aux étudiants

suite à ma remarque ultime ce matin à l'AG de l'UFR, je viens de rédiger un mail que je vais envoyer à mes étudiants de L3 (et L2 du semestre passé). Je pense qu'il est impératif de mobiliser les étudiants, qu'ils réalisent qu'il y a beaucoup de monde aux manifs et que c'est un mouvement réel et d'ampleur, et qu'ils cessent de se voiler la face comme si rien ne se passait et que rien ne dépendait d'eux (hem, c'est valable pour nous aussi !).

Par ailleurs ils sont assez sensibles au fait que leur enseignant personnel les encourage eux précisément.

Donc si vous avez envie, voilà un “mail type”, que vous ne manquerez pas de transformer selon vos affinités personnelles (jusqu'au néant, bien sûr !). En particulier, j'ai mis entre parenthèse “(et se durcisse)”, que vous pouvez bien sûr effacer…

Bonne journée, D

Lettre aux étudiants

Chers étudiants,

comme vous le savez, la mobilisation contre les réformes que nous impose le gouvernement ne faiblit pas et s'étend. Comme réponse à ce mouvement inédit par son ampleur, les ministres concernés lâchent tous les deux mois un point totalement mineur, en le faisant passer pour des concessions aux yeux des médias.

Comme vous, nous aimerions que le gouvernement nous entende enfin, et que nous puissions reprendre rapidement les cours. Mais pour cela, il faut que la mobilisation prenne encore de l'ampleur (et se durcisse). Plus nous serons nombreux et visibles, plus vite cédera le gouvernement. C'est la seule voie pour gagner. Parallèlement, la démission des directeurs d'UFR ou de laboratoire a été votée nationalement lors d'une réunion nationale, et il est nécessaire d'accroître de notre côté la pression.

Il ne suffit pas de dire “nous sommes avec vous, mais on veut nos cours”. D'une part reprendre les cours signerait l'arrêt direct du mouvement. D'autre part il est nécessaire que y vous participiez : le projet des 92 députés de la majorité pour encourager le prêt étudiant et remettre en cause la gratuité des études de vient pas par hasard : c'est un test pour savoir si la suite qui nous (vous) attend peut être lancée maintenant ou pas.

A nous maintenant de dire qu'on refuse cette université à deux ou trois vitesses pour les étudiants comme pour les personnels, qu'on refuse une formation pour les enseignants du secondaire au rabais et sans statut national, la casse de l'indépendance des enseignants-chercheurs, et l'arrêt de la diminution des postes dans le supérieur et le secondaire.

Au minimum, il faut que vous veniez aux manifestations hebdomadaires du jeudi. La prochaine sera importante, puisqu'elle suit l'annonce de X. Darcos sur la masterisation.

VENEZ JEUDI À LA MANIFESTATION 14H00, TERREAUX, ET PARTICIPEZ AU MOUVEMENT !

bonne journée, XXXXXXXXX

ps : pour vous informer sur la mobilisation :

* Le site de Sauvons la Recherche : http://www.sauvonslarecherche.fr/

* Celui de Sauvons l'université : http://www.sauvonsluniversite.com/

* Le site local de Lyon 1 pour les actions : http://douaalter.lautre.net/mobilisation/index.html

* Le projet de favoriser le prêt étudiant (derrière : fac payante) : http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2009/03/92-dputs-ump-pr.html

* Augmentation des frais de scolarité en Angleterre (déjà élevés) : http://news.bbc.co.uk/1/hi/education/7946912.stm

Manifs de nuit

Bonsoir à tous,

après le succès de notre invasion du CA, et celui de la chaîne humaine (http://jt.france3.fr/regions/popup.php?id=l69a_locale&video_number=0, merci C.), et l'appel de la CNU, je reviens à la charge :

FAISONS UNE MANIF DE NUIT !

On se retrouve à 21h30 devant Perrache, et on défile jusqu'à l'Opéra, avec Batucadas, casseroles et flambeaux pour ceux qui veulent.

Quelqu'un peut-il faire suivre mon mail aux autres coordinations (j'avoue que j'ai pas tout compris la structure des coordinations sur Lyon) ?

On pourrait par exemple faire ça vendredi soir prochain ?

Je rappelle qu'on a fait ça à Toulouse en 1995 (merci de ne pas me faire des commentaires sur mon grand âge), et c'était grand succès, surtout qu'il suffit d'être 100 pour faire un raffût d'enfer.

Bonnne soirée, D. galvanisé [NDLR ou même calvanisé!!!]

Modèle de rédaction de compte rendu d'AG

Chères monades irréductibles en lutte collective,

AG : aujourd'hui se tenait la heummième AG depuis le début du mouvement, avec environ 200 personnes, malgré le fait que l'AG a été très peu annoncée (mea maxima culpa). Les étudiants anti-grévistes sont de plus en plus nombreux, puisqu'ils sont maintenant une bonne trentaine (ça me rappelle la progression de la pétition pro-pécresse) et surtout bien remontés, au point de voter parfois deux fois pour un même vote. Mais ils mettent un peu d'animation, alors on les aime bien.

Motions votées : 1 - la principale à mon goût : pour demander la démission des directeurs d'unité (le constat de l'appel national pour une démission dans 2 mois déprime tout le monde), avec un vue une démission globale sur Lyon 1

2 - contre la répression policière (ça n'est pas un vain mot d'après le témoignage des étudiants de l'IEP),

3 - pour la continuation de la grève (une étrange tentative des corpos pour un vote secret s'est soldée par un paquet de feuilles jaunes au bureau, rien compris),

4 - pour protester contre la protestation de Collet après le premier printemps des chaises,

5 - pour dire que les prochains printemps des chaises se feront hors les cours,

6 - pour demander au CA et au directeur de l'IUFM de lancer les inscriptions au concours comme les années passées,

7 - et d'autres que je vous cèle pour attiser votre curiosité inutilement.

Actions programmées : - “cours hors du temps” : des cours la nuit à la fac. - Je voulais proposer “manif de nuit” et “manif à vélo à boîtes de conserve” (idée d'une de nos collègues mathématiciennes qui préfère l'anonymat. Indice : elle a un vélo et se nourrit exclusivement de conserves) mais j'ai pas pu parce que j'avais oublié de m'inscrire pour le micro, donc vous avez la primeur de deux super futures actions qui vont faire plier le gouvernement.

EN VRAC :

“Avancées” récentes sur la masterisation, (le concours 2010 sera comme en 2009) annoncée dans les médias et même par le Snesup comme une vraie avancée. Réponse d'une personne de l'iufm de Cergy (résumé personnel en 2 points, vous trouverez le mail entier ci-dessous) :

1.“ Mais, ne nous y trompons pas, comme le maintien des épreuves est assorti d'une modification des conditions d'inscription énoncée au § 8 (seuls pourront s'inscrire les étudiants disposant d'un master ou inscrits en M2), cette concession est sans aucune valeur.”

2. “si les syndicats acceptaient la modification des critères d'inscription, le processus de mastérisation serait lancé, avec leur accord, dans des conditions d'improvisation inacceptables au regard des exigences d'une formation d'enseignant. ”

AERES occupée http://www.sauvonslarecherche.fr/spip.php?article2660

Une chaîne de télé rigolote faite par des étudiants de Lyon 1 : http://www.youtube.com/user/BGSTUandCO

Augmentation des frais de scolarité en Angleterre : http://news.bbc.co.uk/1/hi/education/7946912.stm

Ultimatum CPU concernant la masterisation http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2009/03/les-prsidents-d.html

Bon week-end en lutte, D

QUIZZ

ps 1 : le quizz du week-end : de qui est ce dialogue ? (indice : chanson de mai 68)

- (père) : ah si tu travailles comme ça j'ai peur qu'tu passes pas dans la classe supérieure ! - (fils) : les différences de classes nous les supprimerons, c'est pour ça qu'on fait la révolution !

le texte du collègue iufm de Cergy :

Chers collègues, Le texte de la lettre adressé par Xavier Darcos aux syndicats ce 20 mars (en PJ) peut être analysé sous deux angles : les concours et la formation. Quant au volet concours, le ministre fait une concession qui se dessinait déjà dans le communiqué MEN-MESR du 17 mars. Il annonce le maintien des concours dans leur configuration actuelle, ce qui apparaît comme une réponse à la principale de nos revendications de ces dernières semaines.

Mais, ne nous y trompons pas, comme le maintien des épreuves est assorti d'une modification des conditions d'inscription énoncée au § 8 (seuls pourront s'inscrire les étudiants disposant d'un master ou inscrits en M2), cette concession est sans aucune valeur. En changeant le niveau de recrutement dès la prochaine session, XD engage en effet le processus de mastérisation voulu par le gouvernement dès 2009-2010, processus dont nous avons dit que, tel qu'il est conçu, il conduirait à une grave détérioration de la formation des enseignants.

Le communiqué de la FSU et de ses syndicats en réaction à ce courrier ne prend pas en compte ce fait. Or si les syndicats acceptaient la modification des critères d'inscription, le processus de mastérisation serait lancé, avec leur accord, dans des conditions d'improvisation inacceptables au regard des exigences d'une formation d'enseignant. Les risques les plus importants que nous avons pointés jusqu'ici ne seraient pas évités : mise en concurrence des universités, des départements et des IUFM, maintien d'une année de M2 avec des objectifs inconciliables (ECTS du master, mémoire de recherche, concours et, éventuellement stage !), une 5e année de formation qui n'est plus rémunérée, dissolution progressive des IUFM, de leur potentiel de compétences et de recherche? Si nous demandions le maintien des concours dans leur format actuel l'an prochain, ce n'était pas pour voir la réforme se mettre en place avec les concours actuels !

En dehors de l'objectif d'économiser quoi qu'il arrive les 20 000 postes de fonctionnaires-stagiaires de bac + 5, on cherche vainement une cohérence dans a) le maintien des concours dans leurs épreuves actuelles en 2010 et b) la réforme du processus de formation. Mais on peut se demander jusqu'à quel point le ministère croit aux promesses qu'il est en train de faire. En effet, la modification des conditions d'inscription demande des décrets interministériels pour remplacer ceux de 1972 (PLC) et de 1990 (PE) qui disent que la licence ou son équivalent dûment reconnu sont la condition d'inscription (les dérogations exceptionnelles annoncées au § 8 du courrier de Xavier Darcos n'y changent rien). Or, un décret interministériel demande environ 6 mois de délai, si tout va bien (rédaction d'un projet, consultations, rectifications, lecture et avis du Conseil d'État, du CSE, du Conseil supérieur de la fonction publique, du CNESER, publication?). Et, pour l'instant, il n'y a même pas un projet soumis aux syndicats !

Nous devons demander le maintien des concours actuels, des conditions d'inscription et des formations existantes, ainsi que l'ouverture immédiate des préinscriptions à ces formations dans le cadre réglementaire encore en vigueur, conditions pour qu'une négociation puisse se concevoir.

Quant au volet formation, il n'y a rien de très nouveau par rapport aux précédentes annonces. Seule la validation des stages dans le cadre du master reçoit quelques précisions nouvelles (§ 5).

Ces derniers développements ne peuvent que renforcer notre motivation à demander des rencontres bilatérales à la CPU (en cours) et aux syndicats, c'est-à-dire au SNES, au SNUIPP, au SE, au SGEN, à SUD, à l'UNEF, le plus vite possible dans la semaine prochaine, pour défendre auprès d'eux les positions de la Coordination nationale FDE [NDLR coordination nationale pour la formation des enseignants]: maintien en 2009-2010 des concours (épreuves et conditions d'inscription), maintien des formation existantes (d'où les préincriptions), organisation d'un processus de réflexion sur la formation des enseignants, impliquant toutes les parties prenantes, sous la forme d'Assises Nationales.

Je propose donc que le secrétariat de la coordination [NDLR Lyon 1 réunie en AG s'oppose au principe d'avoir des portes-paroles de la Coordination Nationale des Universités ou un bureau de cette CNU, seules les AG d'universités sont souverraines] élu samedi 7 mars prenne immédiatement les contacts nécessaires avec la CPU et les syndicats et que l'un(e) d'entre nous soit notre délégué(e) au congrès national du SNES à Perpignan. G. J, du collectif de Poitiers, se proposait de nous représenter. Je propose que nous lui confions ce mandat. Bien cordialement,

Collègue de l'IUFM de Versailles (Université de Cergy-Pontoise), membre du SNESUP-FSU

Quand j'entends sonner le Rectorat

Demain mardi 24 mars

à 14h au rectorat,

un rassemblement puis ronde autour du bâtiment à l'occasion du passage du projet de décret statutaire au CTPU (Comité technique paritaire universitaire). Notre rassemblement se joindra à celui des lycées professionnels mobilisés contre le Bac Pro en 3 ans.

D

Postsriptim : Le bonheur, c'est quand tout le monde tape sur les grilles métalliques (je recommande les plus larges, caisse de résonance garantie). C'est l'occasion de réaliser une intégrale d'infiniment petit, comme Leibniz le décrit dans les “Principes de la nature et de la grâce” :

“en me promenant sur le rivage de la mer, et entendant le grand bruit qu?elle fait, j?entends les bruits particuliers de chaque vague dont le bruit total est composé, mais sans les discerner”. Imaginez que c'est le recteur qui parle…

Un certain compte rendu de réunion

Chers bibliométrés et bibliométrées

Chères idiosyncrasies bibliométrées,

je vous rappelle que la chaîne humaine de tout à l'heure sera très visible médiatiquement, et qu'il est important qu'on soit le plus nombreux possible à venir, et surtout qu'il faut y être

à 16h00 sortie Parc de la Tête d'Or côté Rhône.

Pour tous les argumentistes “la grève ça sert à rien, il faut être visibles”, c'est le moment de l'exhibition !

Par ailleurs, grâce à notre invasion du CA d'aujourd'hui (100 personnes, un échaufourré, 23 picnics et 16 cafés), le CA a voté à 23 “contre les chaires d'excellence” et 2 pour.

Bien à vous,

D

ps : Parmi les 2 “pour”, se trouvait la voix de L. Collet. Conclusion : sans notre pression, aujourd'hui et nos votes dans les labos contre ces chaires (Collet a lu les lettres des différents chefs d'unités, certaines ont suscité des rires parmi l'assemblée des mobilisés), Collet aurait naturellement fait pencher la balance du côté des chaires (qu'il soutient, si elles ne mangent pas de postes CNRS… sauf qu'elles mangent non seulement des postes cnrs, mais aussi des délégations !).

LA LUTTE PAIE !!*

* slogan subtil parfaitement personnel

Excellent

Chers collègues,

demain le CA se réunit, et à l'ordre du jour est inscrit la mise en oeuvre des Chairrrres d'Excellllence. La dernière AG a voté le blocage de ce CA, étant donné la probabilité très forte pour que nos élus votent quelque chose que nous réprouvons en majorité (d'accord, c'est une majorité subjective).

Venez donc nombreux bloquer ce CA à midi demain !

Par ailleurs le DMA (maths à Ulm) s'est prononcé également contre les chaires d'excellences : “Devant la fronde, la directrice de l'ENS a fait savoir qu'elle refuserait ces postes et que ce seront des postes classiques qui seront mis au concours. ” (tiré de l'article de Libé donné par Bertrand).

Enfin, des directeurs de laboratoires menacent de démissionner (merci K) : http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2009/03/les-directeur-1.html

Enfin de plus, voilà une critique en Angleterre des conséquences de la facilitation des prêts étudiants (dont bien sûr l'augmentation des frais d'inscription) : http://www.nus.org.uk/PageFiles/3115/Brokeandbroken.pdf

Et puis enfin un texte de l'UCU (Union Chose University ?) du même pays qui fait très sérieux, et qui donne des tas de chiffres intéressants : http://www.ucu.org.uk/media/pdf/a/h/challengingmarket_report.pdf

Enfin pour de vrai, une analyse détaillée du nouveau décret par O. Beaud (pour Klité d'la Science Céfran). A noter qu'il n'est pas contre la LRU, mais pour une refonde totale de la LRU… http://www.qsf.fr/QSFNoteStatut14mars.pdf

Enfin vraiment, “un universithon est organise mercredi 18 apres-midi, par tous les comités des lieux de savoir de lyon (IEP, ENS, et les trois universités). Le programme est en cours de constitution, et dépassera le simple cadre des cours hors les murs. Il est prevu tout un ensemble de stands ludiques ou explicatifs autour des réformes. Si vous souhaitez participer, vous pouvez m'envoyer un mel a ce sujet que je ferai suivre, et il y aura une réunion de préparation lundi soir 18h à l'Atrium de l'IEP.” c'est L.G. gueguen@biomserv.univ-lyon1.fr qui vous parlait.

Un laboratoire à Montpellier lance la mode de la non remise des contrats quadriennaux : http://mobilisation-montpellier.effraie.org/wiki/Informations/Non-remiseDuPlanQuadrienal. “Si votre laboratoire a voté pour un tel blocage, merci d'envoyer un mail à blocageducontratquadriennal@gmail.com”. C'était le dernier enfin.

Bien à vous,

D

ps : je reviens de Paris idéologiquement enthousiasmé par le dernier Bourbaki dominical qui, pour exprimer son soutien à notre lutte, est allé prêcher son ultime exposé au Jardin du Luxembourg (canotiers, glaces, soleil et sorbonnardes).

ps bis : J'ai vu par ailleurs avec plaisir des tas de banderoles un peu partout dans le quartier latin, mais une m'a un peu déprimé : c'était “un Sauvons” sans son “la Recherche” qui était camouflé, avec simplement la petite flèche déprimante vers le bas du logo, qui semblait indiquer la direction à prendre pour fuir…

Un mouvement sans mobilisation

Subject: [Coord-mobilisationlyon1] Un mouvement sans mobilisation ??

Bonjour,

j'aimerais rappeler un peu la situation :

1. la quasi totalité des gens à l'université sont contre toutes les réformes du gouvernement actuelles.

2. Comme dans presque toutes les luttes, seule une minorité (cette fois exceptionnellement grosse) des personnels lutte activement avec la grève, les manifestations, les blocages, les invasions et autres actions, et passent BEAUCOUP DE TEMPS (d'autres beaucoup plus que moi, d'ailleurs) à enrayer un désossage de l'Education Nationale et de la Recherche. Ils prennent des risques aussi à s'exposer face à notre administration qui saura se souvenir des activistes quand la LRU sera bien rôdée.

3. Or une majorité n'a pas envie, pour des raisons qui leur appartiennent, mais dont le sort des étudiants sert à mon avis de prétexte facile, de se mouiller, et ne fait pas grand chose, en priant pour que la minorité active réussisse à faire plier le gouvernement. Cette majorité ne dit quasiment rien aux étudiants.

3 bis (exemple) Je donne un cours de maths en physique : mes étudiants refusent de venir à mes cours “hors les murs” même s'ils sont avec nous, et m'ont dit que personne en physique ne faisait grève et NE LEUR DISAIT RIEN. Forcément, ils ne sont pas encouragés à se mobiliser, et me l'ont explicitement dit.

4. La grosse minorité constate que le gouvernement n'en a rien à faire du mouvement, et que sans une radicalisation, on y arrivera pas. Alors ou bien on arrête tout, ou bien on se radicalise et on se donne les moyens de s'opposer encore plus à ce gouvernement.

5. Dans n'importe quelle grève “normale”, il y a des piquets de grève. Premièrement, il n'y en a pas à Lyon 1, ou une fois par mois pendant trois heures. Deuxièmement, ça n'est pas contraindre les collègues à faire grève, ça sert à ce que les efforts de ceux qui se mouillent, s'engagent et luttent ne soient pas annulés en parallèle par la majorité tranquille et pépère qui par ailleurs est contre les réformes actuelles. Considérer qu'un débrayage (rien de plus traditionnel) est une atteinte à la liberté des personnes me glace : le droit de grève a quasiment disparu pour les instituteurs grâce à ce genre d'argument.

6. Pendant que j'y suis, j'en ai aussi marre de l'auto-critique des personnels qui “font grève, mais sont payés”. La grève n'est pas une lutte morale et philosophique, c'est une lutte politique et économique. Or nos moyens de pression sont quasiment nuls. Demander à des gens de donner leur salaire pour faire entendre une lutte qui de toutes façon n'est pas entendue, à moins de brûler des voitures, n'a aucun sens. Effectivement, si on ne nous paie plus, le mouvement s'arrête en un mois, sans heurts. Par ailleurs dans toutes les grèves qui nous ont précédées, les gens réclament le paiement des heures grévées.

Voilà, je suis pour qu'on se fasse maintenant entendre, et les tenants du “je suis avec vous mais je ne fais pas grand chose” peuvent réaliser que cette façon de faire n'a AUCUN impact. Donc, passons à autre chose.

pageecrits.txt · Dernière modification: 2010/01/08 12:02 (modification externe)