Compte-rendu de l'assemblée générale appelée pour le personnel CNRS de Lyon (ITA, chercheurs ; également quelques universitaires d'UMR associées au CNRS et des personnels de l'INRIA).
Environ 100 personnes réunies de 14h à 16h amphi 3 de la Doua (Lyon 1) des différentes unités lyonnaise et également une bonne représentativité disciplinaire.
- Une assemblée qui abordait donc des questions plus axées recherche et organisme mais de manière générale, le consensus était pour exprimer une solidarité complète avec le mouvement universitaire actuel (d'ailleurs, il est difficile de trouver la frontière entre les deux ; les demandes sont de même nature qu'elles soient du fait d'ITA ou de BIATOSS ou de chercheurs ou d'enseignants-chercheurs). Un point majeur d'union entre les deux semblent être la revendication contre les Chaires universités/organismes utiliser pour détruire les postes de chercheurs et illustrant les dérives post-LRU (voir note).
- Un consensus a émergé de la discussion sur les problèmes suivants
et a conduit à adopter à l'unanimité des demandes nettes (mises ici
en ordre aléatoire ; il faut leur accorder la même importance) ;
ces demandes constituent le mandat des délégués à l'AG du CNRS à Paris
jeudi 12 février :
des fusions arbitraires des laboratoires ; maintien des liens
organiques universités/organismes
comme moyen pour tuer le CNRS et supprimer des postes et comme
outil pour organiser la compétition entre chercheurs) (cf. note en
fin de ce CR)
dans le CNRS et du statut d'opérateur national du CNRS)
(en SHS ces délégations permettent par exemple de finir une thèse dans
de bonnes conditions et constituent un vivier de recrutement de CR)
recherche (en opposition aux dites “mutualisations qui ont été
qualifiées de déconstructions des laboratoires)
postes fixes (la discussion a portée sur le fait que la suppression
des postdocs CNRS a été annoncé au dernier moment alors que des
engagements avaient déjà etaient pris ; comme il n'apparaît
pas souhaitable de demander comme en 2004 des postdocs AVEC
des conditions d'encadrements strictes et que cela ne soit
pas fait au détriment des postes fixes – cf 5000 postdocs ANR –
la demande a été reformulé comme indiqué précedemment).
A noter que la discussion a été plus constructive et n'a pas porté
que sur ces demandes (en vrac : concurrence généralisée entre
équipes, labos, instituts et universités).
Les gens présents ont aussi échangés sur ce qu'est la
recherche et comment on pourrait proposer un autre modèle (mais là,
les demandes sont le reflet de l'urgence et de l'actualité).
- Une délégation a été nommée qui va à l'AG des personnesl CNRS demain à Paris : Olivier Gandrillon (CR en biologie) et Julien (IE à l'ENSLSH) qui ont pour mandat d'avancer les demandes ci-dessus. Pour cette AG, voir là : http://www.sauvonslarecherche.fr/spip.php?article2460
Notes :
- l'Assemblée constate un grand flou : utilité stratégique du découpage
en instituts ; qui faut-il croire entre Sarkozy (22 janvier) et Pécresse
(dans sa lettre récente) quant à la transformation complète en agence de
moyens type ANR – certains diraient que Sarkozy fait ce qu'il dit et
craigne que l'opérateur CNRS ne survive pas à 2009 …
- pour les Chaires CNRS, il y a eu beaucoup de discussions et
beaucoup d'oppositions exprimées à ces postes.
Par exemple, des gens dont l'équipe est pressentie pour accueillir
de tels postes à Lyon 1 ont dit être contre ; des “comités consultatifs”
(comités chargés de choisir les comités de sélection ; leur avis est
indicatif, le CA et son président décident) ont déjà décidé de
refuser ces postes.
A Lyon 1 d'ailleurs, la situation est typique des dérives attendues
de la LRU (les CS et CEVU ne sont plus que consultatifs) :
les chaires ont été imposées par en gros le Ministère et
les EPST, le président Lionel Collet est favorable aux Chaires
mais son CS, son CEVU et le congrès (réunions des CA, CS et CEVU)
se sont prononcés officiellement contre. L'histoire seule dira qui pèse le plus.
Enfin, sur cette question, dans le texte de motion qui est proposé
comme base de discussion demain à Paris au siège du CNRS, on peut lire :
« Nous appelons : Au boycott des jurys de chaires mixtes
universités/organismes (anciennement dites d’excellence). »