AG du 20 Mars 2009

Chères monades irréductibles en lutte collective,

AG : aujourd'hui se tenait la heummième AG depuis le début du mouvement, avec environ 200 personnes, malgré le fait que l'AG a été très peu annoncée (mea maxima culpa). Les étudiants anti-grévistes sont de plus en plus nombreux, puisqu'ils sont maintenant une bonne trentaine (ça me rappelle la progression de la pétition pro-pécresse) et surtout bien remontés, au point de voter parfois deux fois pour un même vote. Mais ils mettent un peu d'animation, alors on les aime bien.

Motions votées : 1 - la principale à mon goût : pour demander la démission des directeurs d'unité (le constat de l'appel national pour une démission dans 2 mois déprime tout le monde), avec un vue une démission globale sur Lyon 1

2 - contre la répression policière (ça n'est pas un vain mot d'après le témoignage des étudiants de l'IEP),

3 - pour la continuation de la grève (une étrange tentative des corpos pour un vote secret s'est soldée par un paquet de feuilles jaunes au bureau, rien compris),

4 - pour protester contre la protestation de Collet après le premier printemps des chaises,

5 - pour dire que les prochains printemps des chaises se feront hors les cours,

6 - pour demander au CA et au directeur de l'IUFM de lancer les inscriptions au concours comme les années passées,

7 - et d'autres que je vous cèle pour attiser votre curiosité inutilement.

Actions programmées : - “cours hors du temps” : des cours la nuit à la fac. - Je voulais proposer “manif de nuit” et “manif à vélo à boîtes de conserve” (idée d'une de nos collègues mathématiciennes qui préfère l'anonymat. Indice : elle a un vélo et se nourrit exclusivement de conserves) mais j'ai pas pu parce que j'avais oublié de m'inscrire pour le micro, donc vous avez la primeur de deux super futures actions qui vont faire plier le gouvernement.

EN VRAC :

“Avancées” récentes sur la masterisation, (le concours 2010 sera comme en 2009) annoncée dans les médias et même par le Snesup comme une vraie avancée. Réponse d'une personne de l'iufm de Cergy (résumé personnel en 2 points, vous trouverez le mail entier ci-dessous) :

1.“ Mais, ne nous y trompons pas, comme le maintien des épreuves est assorti d'une modification des conditions d'inscription énoncée au § 8 (seuls pourront s'inscrire les étudiants disposant d'un master ou inscrits en M2), cette concession est sans aucune valeur.”

2. “si les syndicats acceptaient la modification des critères d'inscription, le processus de mastérisation serait lancé, avec leur accord, dans des conditions d'improvisation inacceptables au regard des exigences d'une formation d'enseignant. ”

AERES occupée http://www.sauvonslarecherche.fr/spip.php?article2660

Une chaîne de télé rigolote faite par des étudiants de Lyon 1 : http://www.youtube.com/user/BGSTUandCO

Augmentation des frais de scolarité en Angleterre : http://news.bbc.co.uk/1/hi/education/7946912.stm

Ultimatum CPU concernant la masterisation http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2009/03/les-prsidents-d.html

Bon week-end en lutte, Damien

ps 1 : le quizz du week-end : de qui est ce dialogue ? (indice : chanson de mai 68)

- (père) : ah si tu travailles comme ça j'ai peur qu'tu passes pas dans la classe supérieure ! - (fils) : les différences de classes nous les supprimerons, c'est pour ça qu'on fait la révolution !

ps 2 : le texte du collègue iufm de Cergy :

Chers collègues, Le texte de la lettre adressé par Xavier Darcos aux syndicats ce 20 mars (en PJ) peut être analysé sous deux angles : les concours et la formation. Quant au volet concours, le ministre fait une concession qui se dessinait déjà dans le communiqué MEN-MESR du 17 mars. Il annonce le maintien des concours dans leur configuration actuelle, ce qui apparaît comme une réponse à la principale de nos revendications de ces dernières semaines. Mais, ne nous y trompons pas, comme le maintien des épreuves est assorti d'une modification des conditions d'inscription énoncée au § 8 (seuls pourront s'inscrire les étudiants disposant d'un master ou inscrits en M2), cette concession est sans aucune valeur. En changeant le niveau de recrutement dès la prochaine session, XD engage en effet le processus de mastérisation voulu par le gouvernement dès 2009-2010, processus dont nous avons dit que, tel qu'il est conçu, il conduirait à une grave détérioration de la formation des enseignants. Le communiqué de la FSU et de ses syndicats en réaction à ce courrier ne prend pas en compte ce fait. Or si les syndicats acceptaient la modification des critères d'inscription, le processus de mastérisation serait lancé, avec leur accord, dans des conditions d'improvisation inacceptables au regard des exigences d'une formation d'enseignant. Les risques les plus importants que nous avons pointés jusqu'ici ne seraient pas évités : mise en concurrence des universités, des départements et des IUFM, maintien d'une année de M2 avec des objectifs inconciliables (ECTS du master, mémoire de recherche, concours et, éventuellement stage !), une 5e année de formation qui n'est plus rémunérée, dissolution progressive des IUFM, de leur potentiel de compétences et de recherche? Si nous demandions le maintien des concours dans leur format actuel l'an prochain, ce n'était pas pour voir la réforme se mettre en place avec les concours actuels ! En dehors de l'objectif d'économiser quoi qu'il arrive les 20 000 postes de fonctionnaires-stagiaires de bac + 5, on cherche vainement une cohérence dans a) le maintien des concours dans leurs épreuves actuelles en 2010 et b) la réforme du processus de formation. Mais on peut se demander jusqu'à quel point le ministère croit aux promesses qu'il est en train de faire. En effet, la modification des conditions d'inscription demande des décrets interministériels pour remplacer ceux de 1972 (PLC) et de 1990 (PE) qui disent que la licence ou son équivalent dûment reconnu sont la condition d'inscription (les dérogations exceptionnelles annoncées au § 8 du courrier de Xavier Darcos n'y changent rien). Or, un décret interministériel demande environ 6 mois de délai, si tout va bien (rédaction d'un projet, consultations, rectifications, lecture et avis du Conseil d'État, du CSE, du Conseil supérieur de la fonction publique, du CNESER, publication?). Et, pour l'instant, il n'y a même pas un projet soumis aux syndicats ! Nous devons demander le maintien des concours actuels, des conditions d'inscription et des formations existantes, ainsi que l'ouverture immédiate des préinscriptions à ces formations dans le cadre réglementaire encore en vigueur, conditions pour qu'une négociation puisse se concevoir. Quant au volet formation, il n'y a rien de très nouveau par rapport aux précédentes annonces. Seule la validation des stages dans le cadre du master reçoit quelques précisions nouvelles (§ 5). Ces derniers développements ne peuvent que renforcer notre motivation à demander des rencontres bilatérales à la CPU (en cours) et aux syndicats, c'est-à-dire au SNES, au SNUIPP, au SE, au SGEN, à SUD, à l'UNEF, le plus vite possible dans la semaine prochaine, pour défendre auprès d'eux les positions de la Coordination nationale FDE : maintien en 2009-2010 des concours (épreuves et conditions d'inscription), maintien des formation existantes (d'où les préincriptions), organisation d'un processus de réflexion sur la formation des enseignants, impliquant toutes les parties prenantes, sous la forme d'Assises Nationales.

Je propose donc que le secrétariat de la coordination élu samedi 7 mars prenne immédiatement les contacts nécessaires avec la CPU et les syndicats et que l'un(e) d'entre nous soit notre délégué(e) au congrès national du SNES à Perpignan. Gisèle Jean, du collectif de Poitiers, se proposait de nous représenter. Je propose que nous lui confions ce mandat.

Bien cordialement,

André Ouzoulias

IUFM de Versailles (Université de Cergy-Pontoise), membre du SNESUP-FSU

ag_19_mars.odt ag_19_mars.pdf