Retour Section mini-revue de presse
Petit extrait de l'interview de Sylvie Pierre-Brossolette (Le Point) qui essaie d'expliquer le bien-fondé d'une réforme du système des enseignants-chercheurs ce matin (9/02/09) à la radio (http://www.liberation.fr/politiques/0601632-media) :
Entre autres : “Petit exemple pour que l'on comprenne : Fac de médecine : chercheurs meilleurs jusque vers 45 ans après on trouve un peu moins, c'est biologique, génétique. Donc, pourquoi leur imposer exactement le même temps d'enseignement et de recherche tout au long de la vie. On devrait leur donner plus de temps de recherche au départ où ils sont les plus performants, les plus créatifs, et les décharger du poids de l'enseignement et après on peut remoduler. Aujourd'hui tout est un peu figé. C'est l'occasion de mettre un peu de souplesse dans le système.”
Soutien Rased et LC : Photo manif Lyon 29/02/09. Rased is not Dead et le masque des recalés de la LC, la liste complémentaire, ceux à qui on ne donne pas les vacations de l'académie pour ne pas les titulariser. Un symbole du désengagement de l'état et de la souffrance des étudiants. Infos et pétition ici http://34.snuipp.fr/spip.php?article537
Chronique de Emmanuel Davidenkoff (dir. rédaction de « L'Étudiant ») ce samedi matin (14/02) à 7H55 : http://www.franceinfo.fr/spip.php?article252514&theme=9&sous_theme=43 Ça frémit. Continuons la pression…
Pour les trop optimistes, écouter la réaction d'Alain Trautmann (porte-parole collectif SLR), pendant le journal de France Inter à 8H le même jour, au vrai-faux retrait du décret sur le statut des enseignants-chercheurs.
Salut, Les députés UMP ont ouvert un site http://www.enseignants-chercheurs.fr/site/edito.php , dans lequel ils assurent que notre avis les intéresse. Voici le message que je leur ai laissé ce soir. Soyons nombreux à les aider à être moins (c…) obtus . PG
Comme vous, je suis convaincu que les femmes et les hommes issus de l'enseignement supérieur public français sont une des forces de notre pays. Ils sont en effet à même de mener des recherches ambitieuses qui dans certains domaines conduiront sans doute à des innovations technologiques. Dans d'autres domaines, ils accroîtront tout simplement la connaissance humaine et ouvriront de nouveaux horizons de réflexion et de pensée. Oui la France a besoin d'eux (de nous). Malheureusement, je ne partage pas, et je ne suis pas le seul, votre vision belliqueuse de l'enseignement supérieur et de la recherche. Depuis la nuit des temps, l'UNIVERSITE est le lieu d'élaboration de la connaissance et du progrès de l'humanité. C'est dans le partage des connaissances et l'ouverture au monde que les universitaires ont su faire progresser l'humanité en élevant constamment son niveau d'exigence. Si les chercheurs et les enseignants chercheurs, se confrontent en permanence à la saine émulation d'une forme de compétition internationale, c'est avant tout dans l'optique de progresser et de s'enrichir mutuellement au contact des meilleurs, et en aucun cas, dans un logique, de stratégie ou de bataille commerciale, fut elle de l'intelligence. Si la connaissance progresse dans le monde, la France progressera, soyez en sûrs. Pour répondre très concrètement à votre première question, une manère de valoriser le potentiel de la recherche et de l'enseignement supérieur serait, dans un premier temps, d'enjoindre Mr le Président de la République de revenir sur ses propos insultants. Ensuite, et sur la base de véritables diagnostics des problèmes réels que connaissent la recherche et l'enseignement supérieur, de proposer une loi de remplacement de la LRU, respectueuses des valeurs de l'Université et ambitieuse dans les moyens associés. Ce dernier point ne devrait pas vous être trop pénible, puisque vous mêmes souhaitez « doter les universités françaises de moyens renforcés ». La colère, je parle bien de colère, et pas d'inquiétude ou d'incompréhension, qui se fait entendre aujourd'hui autour des effets négatifs de l'application de la LRU, ne se limite pas à une contestation de « quelques dispositions transitoires ??? » d'UN décret. Cette colère résulte d'un rejet profond de l'esprit même de la LRU, qui vise à mettre en concurrence (au mauvais sens du terme) les universités et ses acteurs, à l'échelle mondiale. C'est pourquoi, nous ne pensons pas qu'un solution puisse émerger d'un bricolage des textes d'application de la LRU (démantèlement des organismes de recherche, masterisation des concours, contrat doctoral unique, suppression de postes, réduction des moyens (si, si !!), .précarisation à outrance des personnels toutes catégories confondues, statut des EC, etc…).
Pour être constructif, je vous suggère une lecture attentive de la “synthèse des états généraux de la recherche”, que vous pouvez télécharger à cette adresse http://cip-etats-generaux.apinc.org/ , et de revenir vers nous APRES en avoir débattu avec Mme la ministre Valentine Pecresse et éventuellement Mme Bazy-Malaurie. Vous serez surpris de constater à quel point les chercheurs français sont progressistes et combien ils peuvent être une force de propositionS. (S volontairement en caractère majuscule) Ensuite, j'invite Mrs Fasquelle et Goasguen, en tant qu'universitaires, à expliquer à Mr le Président Bruni-Sarkozy, combien ses propos du 22 janvier ont blessé la communauté de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche (chercheurs, enseignants chercheurs, enseignants, BIATOSS). Si votre seule ambition consiste à tenter d'améliorer un décret d'application d'une loi dont l'esprit même, heurte les fondements de l'Université et de ses valeurs humanistes et collégiales, je vous le dis dans un « esprit constructif et de dialogue », vous perdez votre temps, et notre argent. Il eut été plus rentable de commencer par la concertation et le dialogue, sur la base des conclusions des « états généraux de la recherche ». C'est donc pour vous épargner de pénibles désillusions et, je me répète et j'insiste, dans un esprit très constructif, que je vous engage à ne pas perdre votre temps et notre argent à avancer des propositions de « bricolage » de la LRU et de ses sous-produits, mais plutôt d'intervenir auprès de Mme la ministre Valentine Pécresse, pour qu'elle entende enfin les propositions du monde de l'enseignement supérieur et de la recherche. Une solution, aux problémes actuels réside très certainement dans le remplacement de la LRU par une nouvelle loi, élaborée, cette fois-ci, dans une véritable concertation, et respectueuse des valeurs de l'Université, et de la Recherche. Pour finir n'hésitez pas à consulter l'ensemble des représentants, élus eux aussi, des associations en lesquelles nous avons confiance, comme Sauvons l'Université SLU et Sauvons la Recherche SLR. (Mr Darcos et ses services de renseignement pourront sans aucun doute vous donner les adresses des sites officiels de ces associations). Je vous remercie de nous avoir ouvert cette tribune, dont je doute toutefois que vous sachiez faire bon usage. PG MC PS : Je cède mes droits d'auteur et autorise Mr Lefebvre à insérer ce texte sur son FaceBook.
LA MODULATION DU SERVICE ? ÇA N'ARRIVERA PAS QU'AUX AUTRES…
Je suis signataire de la pétition réclamant l'abandon du projet de décret de modification du statut des enseignants-chercheu
http://www.recherche-enseignement-superieur.fr/?petition=2
De nombreuses universités ont déjà exprimé leur mécontentement : (carte interactive) http://www.univ-lille1.fr/snesup59-62/mobilisation/
France Culture aujourd'hui au journal de 12h30 :
“la mobilisation ne semble ne pas faiblir, même si les situations sont très diverses”.
“les étudiants et les enseignants ne comprennent pas l'autisme du gouvernement”.
“le mouvement est paradoxalement peu visible. Est-ce la faute des médias ?”
“une mobilisation qui dépasse maintenant Mai 68 en durée”
“le fossé entre les universitaires et les présidents d'université se creusent.”
“Les présidents critiquent la radicalisation. Du côté étudiants et universitaires, c'est surtout les violences policières qui se radicalisent” (de mémoire, là, il y a plein de conditionnels présents)
Bref, on est pas enterrés, continuons à lutter ! Damien