Selon le bureau nationale du SNPRESS-FO :
1) L'obligation légale de se déclarer gréviste vaut pour les professeurs des écoles uniquement et à leur corps défendants depuis peu.
2) Ailleurs (Secondaire et Supérieur) C'est au chef de service de le faire. Pour les BIATOS, comme les autres chercheurs et ITA le font via leur EPST et responsable de Laboratoire.
C'est clair et Net.
Commentaires : Toutefois, la tradition des Enseignants est de prévenir étudiants et administration correspondante, et même les parents si nécessaire (second degré ou primaire). Si vous avez ses enseignements vous pouvez prévenir vos étudiants votre secrétariat d'UFR pour les Prévenir. Mais sinon vous n'avez rien à déclarer.
De grâce, ne nous soumettons pas aux lois de restrictions condamnées par nos collègues du primaire.
Mesdames et Messieurs les personnels de l'université,
Le mouvement national qui touche actuellement les universités peut
conduire certains personnels à se déclarer grévistes. Afin de répondre
à une triple exigence : suivre l'évolution de la situation dans notre
université, satisfaire aux obligations légales de tout employeur en
matière de fait de grève, procéder à la remontée des informations
sollicitées par la tutelle, je vous informe que, sur proposition des
directeurs de composante, ceux-ci ont vocation à recueillir les
déclarations individuelles de grève et ensuite à les transmettre aux
services centraux concernés.
Je vous remercie de l'attention que vous porterez à cette demande dont
les résultats permettront à la tutelle de connaître précisément la
situation de l'Université de [X] et ainsi aux grévistes d'être
comptabilisés au niveau national.
Très cordialement,
[Y.]
Secrétaire général
Monsieur le Secrétaire général,
Comme vous devez le savoir, la législation en vigueur protège les
salariés et interdit à un employeur de faire pression sur les
individus pour leur arracher une déclaration individuelle de grève. Je
considère comme illégale votre demande et me réserve le droit de
saisir les tribunaux administratifs en cas de maintien d'une telle
prétention qui nous ramène à la législation en usage aux pires heures
de l'Histoire de France.
Comme vous le savez par ailleurs, l'horaire des enseignants du
supérieur est annualisé et jamais comptabilisé sur une période autre
que l'année. Il vous appartient éventuellement de vérifier que nous
faisons bien 192 H équivalent TD dans l'année mais certainement pas de
vérifier si, en janvier ou février, nous avons fait nos heures de
cours. Que le ministère essaie de faire peur aux salariés en menaçant
de les frapper au portefeuille en dit long sur la peur panique dudit
ministère mais je suis top vieux pour craindre les foudres de ce
ministère et trop vigilant en matière de libertés individuelles pour
céder à la menace.
Dans l'attente de lire votre réponse que j'examinerai avec le plus
grand soin, je vous prie de croire, Monsieur le secrétaire Général, en
l'assurance de mes sentiments démocratiques.
[Z]
Professeur des Universités de classe exceptionnelle
Syndiqué au Snesup
j'ai une question technique : je n'assure pas mes cours dans une UE a l'ENSL, etablissement peu mobilise. Le responsable de l'UE me propose que je sois remplace mais s'inquiete pour mon droit de greve. Il me semble que la situation est assez claire dans la loi : les cours non-effectues comptent dans le service de l'enseignant-chercheur ; ils doivent etre remplaces et payes en heures complementaires. La tradition est que le greviste fasse ses cours a la fin de la greve sans reclamer d'heures complementaires. Ici on me propose de me remplacer en cours de greve. Est-ce acceptable sur le plan du droit de greve ?
Bonjour
Je suis dans la même situation en XXXX dans une UE où nous sommes deux enseignants (en YYYY).
Je ne fais aucun cours et mon collègue assure la plupart de ses cours sauf en cas de manif ou de grosse action.
Nous avons discuté très sereinement ; il m'a proposé plusieurs solutions : faire cours à mes étudiants ou prendre alternativement ses étudiants et les miens ; dans les deux cas gratuitement, ce qui implique que mes heures non faites sont tout de même comptées.
Je lui ai répondu qu'il était impensable que quelqu'un travaille gratuitement pour moi. Mais surtout que le choix de faire grève était individuel ; je respecte son choix de ne pas faire grève et il doit respecter mon droit de grève ; en conséquent, nous avons décidé (à l'unanimité !) qu'il n'assurera aucun cours à mes étudiants !!
PS : les étudiants en XXXX ont, il y a deux jours, vidé toutes les chaises et tables des salles de cours de l'UFR et les ont transportées dans le gymnase XXXX suite au vote de leur AG de radicaliser la grève étudiante, forçant donc les profs non grévistes à faire cours dehors, debouts dans la salle ou dans l'immense gymnase où ils l'air encore plus seuls ….
Comme je leur ai dit, je ne peux moralement empêcher un collègue de ne pas faire grève, en revanche, que les étudiants qui sont, tout de même les personnes les plus importantes à la fac, le fasse, je trouve ça très chouette !!!