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pageecrits [2009/03/24 02:41]
ds
pageecrits [2010/01/08 12:02] (Version actuelle)
Ligne 558: Ligne 558:
 simplement la petite flèche déprimante vers le bas du logo, qui  simplement la petite flèche déprimante vers le bas du logo, qui 
 semblait indiquer la direction à prendre pour fuir... semblait indiquer la direction à prendre pour fuir...
 +
 +======Un mouvement sans mobilisation======
 +
 +Subject: [Coord-mobilisationlyon1] Un mouvement sans mobilisation ??
 +
 +Bonjour,
 +
 +j'aimerais rappeler un peu la situation :
 +
 +1. la quasi totalité des gens à l'université sont contre toutes les
 +réformes du gouvernement actuelles.
 +
 +2. Comme dans presque toutes les luttes, seule une minorité (cette
 +fois exceptionnellement grosse) des personnels lutte activement avec
 +la grève, les manifestations, les blocages, les invasions et autres
 +actions, et passent BEAUCOUP DE TEMPS (d'autres beaucoup plus que moi,
 +d'ailleurs) à enrayer un désossage de l'Education Nationale et de la
 +Recherche. Ils prennent des risques aussi à s'exposer face à notre
 +administration qui saura se souvenir des activistes quand la LRU sera
 +bien rôdée.
 +
 +3. Or une majorité n'a pas envie, pour des raisons qui leur
 +appartiennent, mais dont le sort des étudiants sert à mon avis de
 +prétexte facile, de se mouiller, et ne fait pas grand chose, en priant
 +pour que la minorité active réussisse à faire plier le gouvernement.
 +Cette majorité ne dit quasiment rien aux étudiants.
 +
 +3 bis (exemple) Je donne un cours de maths en physique : mes étudiants
 +refusent de venir à mes cours "hors les murs" même s'ils sont avec
 +nous, et m'ont dit que personne en physique ne faisait grève et NE
 +LEUR DISAIT RIEN. Forcément, ils ne sont pas encouragés à se
 +mobiliser, et me l'ont explicitement dit.
 +
 +4. La grosse minorité constate que le gouvernement n'en a rien à faire
 +du mouvement, et que sans une radicalisation, on y arrivera pas. Alors
 +ou bien on arrête tout, ou bien on se radicalise et on se donne les
 +moyens de s'opposer encore plus à ce gouvernement.
 +
 +5. Dans n'importe quelle grève "normale", il y a des piquets de grève.
 +Premièrement, il n'y en a pas à Lyon 1, ou une fois par mois pendant
 +trois heures. Deuxièmement, ça n'est pas contraindre les collègues à
 +faire grève, ça sert à ce que les efforts de ceux qui se mouillent,
 +s'engagent et luttent ne soient pas annulés en parallèle par la
 +majorité tranquille et pépère qui par ailleurs est contre les réformes
 +actuelles. Considérer qu'un débrayage (rien de plus traditionnel) est
 +une atteinte à la liberté des personnes me glace : le droit de grève a
 +quasiment disparu pour les instituteurs grâce à ce genre d'argument.
 +
 +6. Pendant que j'y suis, j'en ai aussi marre de l'auto-critique des
 +personnels qui "font grève, mais sont payés". La grève n'est pas une
 +lutte morale et philosophique, c'est une lutte politique et
 +économique. Or nos moyens de pression sont quasiment nuls. Demander à
 +des gens de donner leur salaire pour faire entendre une lutte qui de
 +toutes façon n'est pas entendue, à moins de brûler des voitures, n'a
 +aucun sens. Effectivement, si on ne nous paie plus, le mouvement
 +s'arrête en un mois, sans heurts. Par ailleurs dans toutes les grèves
 +qui nous ont précédées, les gens réclament le paiement des heures
 +grévées.
 +
 +
 +Voilà, je suis pour qu'on se fasse maintenant entendre, et les tenants
 +du "je suis avec vous mais je ne fais pas grand chose" peuvent
 +réaliser que cette façon de faire n'a AUCUN impact. Donc, passons à
 +autre chose.
 +
 +
pageecrits.txt · Dernière modification: 2010/01/08 12:02 (modification externe)