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DÉCLARATION DES ENSEIGNANTS-CHERCHEURS DU DÉPARTEMENT DE PHILOSOPHIE DE L'UNIVERSITÉ PIERRE-MENDÈS-FRANCE (GRENOBLE II)

Les enseignants-chercheurs du département de philosophie, réunis le mardi 16 décembre 2008, ont examiné le projet de décret modifiant le décret du 6 juin 1984 et fixant les dispositions statutaires communes applicables aux enseignants-chercheurs et portant statut particulier du corps des professeurs des Universités et du corps des maîtres de conférences.

Ils constatent que ce projet conduit vraisemblablement à une dégradation de l'enseignement et de la recherche, et, de manière certaine, à une mise en cause de la liberté universitaire nécessaire à la conduite de leurs missions.

En conséquence, ils demandent à Mme la doyenne des enseignants de l?UFR de convoquer une Assemblée Générale des personnels enseignants et administratifs lors de la première semaine de reprise des cours en janvier.

L'objet de cette Assemblée Générale sera de faire le point sur la politique universitaire du gouvernement actuel. Elle aura plus précisément comme ordre du jour les points suivants : 1. La mastérisation du CAPES ; 2. Le projet de décret concernant le statut des enseignants-chercheurs ; 3. Les budgets universitaires.

Les moyens d'action seront envisagés au terme de cette Assemblée Générale.

DÉCLARATION DU CONSEIL DE DÉPARTEMENT DE PHILOSOPHIE DE L'UNIVERSITÉ PIERRE-MENDÈS-FRANCE (GRENOBLE II) RELATIVE À LA RÉFORME DES MÉTIERS DE L'ÉDUCATION

Le conseil du département de philosophie, réuni le mardi 16 décembre 2008, a examiné la circulaire du 17 octobre relative à la campagne d'habilitation de diplôme de Master préparant aux métiers de l'éducation. De sa lecture attentive, il ressort que : 1. Le calendrier imposé par la Direction Générale de l'Enseignement Supérieur (même repoussé de deux mois) ne laisse pas le temps de réflexion et de discussion nécessaire à la mise en place d'une réforme qui modifie profondément les modalités de formation professionnelle de nos étudiants qui se destinent à l'enseignement dans le Secondaire. 2. La mise en place d'un tronc commun, l'abaissement de l'exigence disciplinaire au niveau Licence, l'organisation du concours à la fin du premier semestre de M2, et la modification de la composition des jurys prévus par la circulaire auront inéluctablement pour effet l'abaissement des contenus proprement disciplinaires de la préparation au CAPES comme de ce concours lui-même. 3. L'année actuelle de stage après le concours disparaît pour des raisons qui semblent purement budgétaires alors qu'elle constitue pourtant une année de formation pédagogique indispensable pour préparer les futurs professeurs aux difficultés actuelles de l'enseignement de la philosophie dans les lycées. 4. Les étudiants qui auraient réussi le Master 2 « Métiers de l'éducation » mais auraient échoué au concours du CAPES constitueraient un groupe d'enseignants potentiels au statut précaire.

En conséquence, le Conseil de département : 1. refuse de transmettre des maquettes de futurs diplômes de masters ; 2. invite le Conseil d'UFR-SH et le CEVU à ne pas cautionner une réforme déficiente dans la conception comme dans l'exécution ; 3. demande au Président de l'Université Pierre-Mendès-France de relayer notre opposition auprès de la Direction Générale de l'Enseignement Supérieur et d'engager à tous les niveaux de notre université une discussion sur les enjeux, objectifs et modalités de la formation des enseignants du Secondaire ainsi que sur celle du futur statut des enseignants-chercheurs.

pagehistoiregrenoble.txt · Dernière modification: 2010/01/08 12:02 (modification externe)