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CONSTAT : Il n'a échappé à personne que le début de mobilisation actuelle est inhabituel par son ampleur. Du coup, le mot d'ordre de grève reconductible est évoqué sérieusement par la coordination nationale, reprenant des propositions locales multiples dans les universités. Cependant, des craintes et des réserves se font jour. Le risque d'avortement de cette grève, sur lequel parie sans doute le gouvernement, n'est en effet pas à négliger : apparente détermination du gouvernement à franchir un pas supplémentaire et décisif dans la liquidation du service public d'état, fragmentation possible du front intersyndical lorsque le gouvernement aura lâché en pâture quelques aménagements marginaux, notamment peuvent faire hésiter à s'engager dans une telle action de grève. Par ailleurs, une discussion sur cette liste a eu lieu au sujet des déclarations de grèves par les différentes catégories de personnels (certains comme les Biatoss étant plus exposés que d'autres). Voici les résultats provisoires de quelques « ganbergements », qui n'ont sans doute rien d'original, à ce propos:

PROPOSITION :

Voici donc une proposition à amender : 1/ Sous couvert d'un préavis de grève couvrant le mois entier (pour débuter), les EC pourraient faire grève uniquement les jours d'enseignement, c'est-à-dire les jours où c'est le plus visible. Un jour par semaine peut même suffire pour les plus hésitants. Cela dégage d'ailleurs du temps pour relayer les informations auprès des étudiants et du public.

2/ Les retraits sur salaire (s'ils sont effectifs) seraient donc limités. Par ailleurs, les EC ainsi grévistes, ou même les non grévistes, et les chercheurs (certains se disant parfois que s'ils font grève, c'est invisible) pourraient consacrer un partie de salaire à la constitution d'une CAISSE DE GREVE. ⇒ Cette caisse serait consacrée aux personnels en grève reconductible effective, notamment les personnels Biatoss [nldr + ITA] (je reprécise ici ~V pour ceux qui n'ont pas ce statut, pardon si c'est inutile - Bibliothécaires Ingénieurs Administratifs Techniciens Ouvriers et de Service et de Santé : bref ça fait du monde) qui porteraient naturellement les revendications de l~RAssemblée Générale.

IMPACT RECHERCHE Si la grève s'effectue de façon assez suivie, mais potentiellement longue, un rapport de force favorable peut s~Rétablir rapidement, avec une paralysie ~V réversible ~V effective de l~Runiversité et Epst. En effet le fonctionnement des universités et Epst repose sur un travail à flux tendu des personnels Biatoss, il serait temps de s'en rendre compte. Si une minorité significative cesse le travail, soutenue financièrement, logistiquement, et « moralement » par les autres personnels, notamment EC et chercheurs, il est probable que le fonctionnement normal sera très rapidement rendu impossible, ce qui est l'un des objectifs voté par la coordination nationale.

REMARQUES Nous avons tous grand intérêt, dans un contexte qui va de plus en plus à l'individualisation, la méfiance envers les uns les autres, à développer des actions solidaires. Ca n'a rien à voir avec de la générosité, de la charité, ou je ne sais quoi d'autre. C'est de l'action solidaire, point à la ligne, et c'est plus que jamais nécessaire.

Un point important à garder en tête est que le décompte des grévistes n'intéresse plus grand monde, surtout d'un point de vue médiatique. Le décompte des manifestants en revanche est bien plus scruté. Or l'on peut très bien aller en manif 2h pour les personnels sans être noté en grève.

Cette forme d'action n'est pas incompatible avec la revendication que les instances locales, - maintenant pleinement responsable du versement de nos salaires et de leur attribution !- que les jours de salaires retenus soient reversés à tous sous forme de prime. Mais pour cela, on ne peut pas compter que sur nous-mêmes.

MODALITES PRATIQUES Dans nos métiers, nous gérons des situations parfois diverses et complexes à tous niveaux. Ce serait bien un monde si l~Ron n~Rarrivait pas à mettre en place une procédure de dédommagement des grévistes par les non-grévistes. En dehors d~Rarguments de fond sur ce type d~Raction, qu~Ril faut naturellement discuter, il ne faut pas se cacher derrière son petit doigt et chacun peut faire cela à sa mesure (disparité des salaires, des engagements financiers personnels et familiaux, soutien à un proche lui-même engagé dans une action de grève dans une autre structure, etc.) on est pas là pour se déjuger les uns les autres, contrairement à ce que l'esprit managérial ambiant cherche à diffuser l'air de rien. Voici un calcul brut de fonderie, à la volée : par exemple, mettre 200 euros de côté correspond à 40 euros par jour pendant 5 jours, soit une semaine entière de grève pour un salaire de 1200 euros.

Pour ma part, je me déclare prêt à ce type d'action, même si nous ne sommes qu~Rune poignée, même si cela n'est que symbolique dans un premier temps. Ne pouvant être présent à l'AG de lundi, ni mardi, quelqu'un peut-il relayer cette proposition ? Si ceci a un écho quelconque, dès mercredi, je proposerai une réunion pour une mise en place effective et simple de cette action, qui n~Ra de sens que collectivement. Même si cette proposition est finalement rejetée, il me semble qu'elle « mérite » d'être au moins discutée publiquement avec toutes les personnes qui se sentent concernée

le 1/02/09

pagesemeodlgr.txt · Dernière modification: 2010/01/08 12:02 (modification externe)