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Le rapport Goigoux

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Le rapport réalisé par Roland Goigoux, à la demande du Ministère de l'Éducation Nationale, et les réactions plutôt favorables du Monde et de Libération à la sortie du livre " Réapprendre à lire ", de Sandrine Garcia et Anne-Claudine Oller, sont les signes d'une évolution vers l'adoption de la méthode syllabique pour l'apprentissage de la lecture. Mais ce n'est qu'un timide premier pas.

Le rapport Goigoux.

Ci dessous, en italiques, un extrait de l'article présentant le rapport Goisgoux dans le Monde daté du 14 septembre 2015:

Le constat du caractère primordial de l'enseignement précoce et explicite du code, déjà partagé dans la communauté des chercheurs depuis une conférence de consensus en 2003, n'a cessé de se renforcer depuis. Il est confirmé de la manière la plus nette par cette étude. Ce doit être fait « dès le premier jour de CP », dit Roland Goigoux. Et à un tempo soutenu: l'étude constate que le fait d'enseigner plus vite plus de correspondances entre les sons de la langue (les « phonèmes ») et les groupes de lettres qui les transcrivent (les « graphèmes ») « influence significativement et positivement l'ensemble des élèves et bénéficie nettement aux élèves initialement faibles qui sont pénalisés par un début tardif ou un tempo trop lent ». Cette conclusion est d'autant plus forte qu'elle est contre-intuitive et prend à revers la culture dominante chez les enseignants, souvent convaincus qu'il ne faut pas aller trop vite afin de ménager les élèves qui ont du mal.

Que veut dire enseigner plus vite plus de correspondances entre les sons et les groupes de lettres qui les transcrivent, dès le premier jour de CP, à un tempo soutenu, si cela ne veut pas dire mettre d'abord l'accent sur le déchiffrement syllabique ?

Ceux qui ne veulent rien entendre font semblant de croire que le débat porte sur le choix méthode globale, méthode syllabique.

Non. Roland Goigoux a travaillé comme instituteur avant d'être professeur des Universités et dirige actuellement un laboratoire de l'IUFM à l'université de Clermont-Ferrand. Il sait que l'immense majorité des professeurs utilisent les méthodes mixtes, et ce sont bien elles qui sont, au moins implicitement, critiquées dans son rapport. Pouquoi perdrait-il son temps à critiquer une méthode, la méthode globale, que personne n'utilise ?

Cela fait des dizaines d'années que des personnes, reléguées au rang des rétrogrades et des réactionnaires, prêchent dans le désert en dénonçant ces méthodes. Pour ne citer que quelques noms, Marc le Bris, Rachel Boutonnet, Laurent Lafforgue, Natacha Polony … Ce qui est nouveau, c'est que, pour la première fois, une étude commandée par le Ministère de l'Éducation semble conclure à la nécessité d'introduire plus de déchiffrement syllabique, même si R. Goigoux évite d'agiter le chiffon rouge, en se gardant bien d'utiliser le mot syllabe, et ne va pas jusqu'à reconnaitre la nocivité des méthodes mixtes.

Pour en savoir plus

Dans les lignes qui suivent je fais référence à des articles publiés dans des journaux. Les paragraphes en italique sont extraits de ces articles. Je ne peux pas afficher publiquement l'intégralité de ces articles. Mais je tiens à disposition des amis qui m'en feront la demande, des copies de ces articles.