De nombreuses universités françaises (à Marseille, Paris, Rennes, Lyon, etc.) se mobilisent pour empêcher les réformes gouvernementales qui mettent l'éducation publique (de la maternelle à l'université) et la recherche publique en danger.
- Par rapport à l’université en général : baisse des budgets (contrairement aux effets d’annonce), baisse du nombre de postes (enseignants, chercheurs, personnels techniques et administratifs), etc. Conséquence : baisse de la qualité du service public d'éducation et de recherche.
- Par rapport aux étudiants : l'autonomie de l'Université annonce la fin des diplômes nationaux, la réduction de l'enseignement aux impératifs économiques, et sans aucun doute l'accroissement significatif des droits d'inscription (en février dernier, le CA de l'université Paris-Dauphine a voté une augmentation moyenne de 800 euros de ces derniers, avant de faire marche arrière).
- Par rapport aux étudiants qui se destinent aux métiers de l’enseignement : la masterisation consiste à intégrer la préparation et les épreuves des concours de recrutement des enseignants de l’enseignement primaire (professeurs des écoles) et du secondaire (CAPES) dans un diplôme universitaire, le master (dès année 2009-10). Le master se terminerait par un stage non rémunéré. Conséquence : stage de quelques mois au lieu d’une année entière, et les futurs enseignants devront attendre un an de plus avant d’être payés (5 ans après le Bac au lieu de 4).
- Par rapport aux étudiants qui se destinent aux métiers de l'enseignement supérieur et de la recherche : le projet de contrat doctoral unique signifie la mise en concurrence des doctorants déjà précaires (indvidualisation des rémunérations …) et l'adaptation de leurs formations aux seuls besoins des entreprises. La suppression de 900 postes et de nombreux autres postes programmés pour les années suivantes ferment les débouchés dans la recherche publique aux futurs docteurs.
- Par rapport aux enseignants-chercheurs : modification de notre statut impliquant une modulation du nombre d’heures d’enseignement en fonction de la qualité estimée de notre recherche. Conséquence : l’enseignement est vu comme une punition, un bon enseignant-chercheur est un bon chercheur avant tout, incitant à mettre la préparation des cours et le suivi des étudiants au second plan.
- Le retrait du plan de “masterisation” de la formation des maîtres et une augmentation du nombre de postes aux concours en cohérence avec les besoins. - L’abrogation de la loi LRU dans son ensemble, et notamment :
- La restitution des 900 emplois de l’enseignement supérieur et de la recherche supprimés cette année, la suppression des chaires d’excellence et un plan de titularisation des nombreux collègues en situation précaire, de la maternelle à l’université. - Une revalorisation salariale de tous les personnels et en particulier des personnels BIATOS, et le respect de tous les statuts nationaux. - Le retrait du projet de contrat doctoral unique.
- Blocage du CA les 16 décembre et 6 janvier, manifestations et pétitions, blocage des maquettes master enseignement, … - Grève administrative sous la forme de la rétention des notes : Il nous semble important de faire une action forte afin de préserver les conditions d’un enseignement de qualité de la maternelle au supérieur. Cependant nous ne souhaitons pas vous pénaliser dans la poursuite de vos études. De manière concrète, voici les conséquences de la rétention des notes pour les étudiants : - Les notes de vos épreuves vous seront communiquées (soit par affichage, soit lors de séances de consultation, soit via l'application TOMUSS http://tomuss.univ-lyon1.fr que vous pouvez consulter en utilisant votre identifiant et mot de passe habituel). - Mais ces notes ne seront pas transmises officiellement à l’administration. - Nous sommes prêts à effectuer les secondes sessions et les inscriptions (IP) du second semestre avec ces notes. Mais cette décision revient à l'admnistration.
Pour avoir les informations des futures actions, consulter régulièrement http://douaalter.lautre.net/