3 Stabilité des fonctions mesurables

Lemme C.7.

Un supremum d’une suite fn:(Ω,𝒯)¯ de fonctions mesurables est mesurable.

Démonstration : 

On note f=supn1fn et on remarque que

f1([,a])={ωΩ:supn1fn(ω)a}=n1fn1([,a]).

Or par le corollaire 4.17, on sait que fn1({} est dans 𝒯 et aussi fn1(],a])=n1f1n([n,a])𝒯 par union dénombrable. Donc chaque fn1([,a])𝒯 et donc par intersection dénombrable, on a f1([,a])𝒯. Par le corollaire 4.16, on déduit que la restriction de f à est mesurable et donc pour tout a<b, on a f1([a,b])𝒯.

Enfin, f1({})=n1fn1({})𝒯 et f1({+})=n1f1(]n,+])𝒯. Or f1(]n,+])=f1([,n])c𝒯 donc par intersection dénombrable, on a bien f1({+})𝒯. Par la réciproque du corollaire 4.17, on déduit que f est mesurable.   □

Lemme C.8.

La lim sup,lim inf d’une suite fn:(Ω,𝒯)¯ de fonctions mesurables est mesurable.

Démonstration : 

Comme infnfn=supnfn, on déduit qu’un infimum d’une suite de fonctions mesurables est mesurable. Or, comme rappelé au chapitre précédent,

lim supnfn=infn0supknfk,lim infnfn=supn0infknfk

est donc mesurable en utilisant le résultat du lemme précédent sur le suprémum (ou l’infinimum) de fonctions mesurables.   □

Proposition C.9.

Une limite simple d’une suite fn:(Ω,𝒯)¯ de fonctions mesurables est mesurable.

Démonstration : 

Si une suite converge simplement, on a limnfn=lim supnfn qui est donc mesurable par le lemme précédent.   □