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jeudi 4 avril 2019
par  Webmaster IREM

Adieu Michel !

Michel Mizony 1947-2019

En réponse à...

Logo de René THOMAS
vendredi 5 avril 2019 à 00h54, par  René THOMAS

Contrairement à bien des collègues qui avaient fréquenté l’université de Lyon je ne connaissais pas Michel Mizony lorsque j’ai mis les pieds à l’IREM. Mon premier souvenir c’est un exposé qu’il y avait donné, il y était question de trous noirs et de masse manquante. Lorsque je suis arrivé, Michel était déjà à la manœuvre, il avait tombé le pull, les cheveux étaient en bataille, les sandales allaient et venaient devant le tableau. Il défendait sa thèse avec fougue et passion, je ne connaissais pas grand-chose du sujet mais je me souviens avoir été captivé et impressionné par ce chercheur de caractère. Plus tard les rencontres et les échanges se sont multipliés, d’autant plus facilement que peu de sujets n’allumaient cette étincelle caractéristique dans ses yeux. Pendant sa période de direction de l’IREM il a soutenu avec beaucoup de ténacité et d’efficacité la mise en place d’une antenne stéphanoise. Il n’hésitait pas certains vendredis à faire le trajet pour rejoindre un groupe de travail et régler quelques questions techniques.
Ce sont les journées APMEP qui m’ont permis de partager mes meilleurs moments avec toi Michel. Je ne crois pas en avoir manqué sous ta présidence d’IREM. Pourtant ça aurait pu, en 2006 à Clermont Ferrand, alors que je me déplaçais avec des béquilles suite à un accident qui t’avait affecté. Tu avais su trouver un argument percutant : ma campagne forézienne était située sur ta route entre Lyon et Clermont et tu allais me prendre au passage. C’est ainsi que l’on s’était retrouvés dans mon jardin à discuter mâche ou autres cultures du moment. Tu étais dans un de tes éléments car passionné aussi par les choses de la terre. Bien sûr les discussions se sont poursuivies devant un petit souper et tu avais apprécié les châtaignes ramassées pour l’occasion. Nous étions bien et avions rejoint Clermont tard dans la nuit, se demandant comment nous allions pouvoir accéder à l’hôtel… Le lendemain matin le stand de l’IREM de Lyon était en place, bien garni de brochures, productions des groupes, et tu en étais très fier. Voyages, repas, partage de chambre, autant d’occasions de parler de sujets pointus mais aussi un peu de nos vies, nos peines et nos joies comme la ressemblance (il paraît) de nos filles qui nous amusait. Je n’avais pas pu être de la visite de tes amis en février et j’espérais secrètement compenser aux beaux jours par une petite visite où on aurait pu revivre quelques souvenirs… Pour ça tu aurais dû vivre encore un peu, Michel.
René Thomas


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