1 Propriétés des Cônes tangents et normaux dans
En pratique, on peut utiliser le résultat suivant pour se ramener à des cas plus simples:
Proposition B.1.
Soient des convexes de .
-
1.
Si alors pour tout , et
-
2.
Si , et
-
3.
Si alors
-
4.
Si alors
et pour .
-
5.
Pour , et et donc
Démonstration :
(1) est par monotonie de l’adhérence. Si alors pour tout (en particulier on a et donc . Donc on a l’inclusion
(2) il existe une boule donc un convexe et donc par (1) par la définition. Vu le résultat sur le cône normal s’en déduit.
(3) C’est la propriété de cône. Par hypothèse pour on a donc pour et donc .
(4) Comme est convexe, on obtient et donc , donc d’où le calcul du cône normal par l’exo 3.2. De même donc clairement se décompose selon la somme directe orthogonale et on qui est négatif si et seulement si . Donc si et seulement si comme annoncé.
(5) Par la formule . Par l’inclusion . Mais donc car est un cône fermé. On déduit directement le cas des cônes normaux. □
Exemple B.1.
Soit . Calculons le cône normal en .
D’abord on essaye de borner supérieurement l’ensemble. En prenant , on a
De même
Donc est inclus dans l’intersection, résolvons le système avec les conditions ci-dessus , Il faut donc donc
Montrons qu’il y a égalité en montrant que et (car on a alors l’autre inclusion par le 3 de la précédente proposition).
La formule du cas convexe donne donc soit , on calcule d’après l’équation de donc .
Enfin donc comme voulu.
On a donc
On est maintenant prêt pour la :
Preuve du Théorème 3.6 :
On rappelle que
On a supposé existe. Soit tel que:
-
6.
les premières contraintes sont actives, c’est à dire:
-
7.
les autres contraintes ne sont pas actives, c’est à dire
Si , on a
donc par la proposition B.1.2. Sinon, le but est de voir:
Etape 1: inclusion .
Par la proposition B.1.3. il suffit de voir que pour , soit autrement dit par définition de , il faut voir:
Or par le théorème 3.12, on a
car .
Etape 2: inclusion .
Soit .
On remarque d’abord que si on prend on a pour tout .
Soit donc maintenant tel que (il en existe par la remarque), alors donc pour petit, et De plus pour assez petit comme , on déduit par continuité d’où pour tout assez petit.
Par définition de , on a donc donc en particulier et on ne peut pas avoir . Donc vérifient la première condition de la Proposition B.15 (avec ) donc aussi la seconde et sont donc positivement linéairement dépendants. On a donc des positifs non tous nuls tel que .
Montrons enfin que . Si on avait , il n’y aurait pas de tel que pour tout ce qui contredit .
On conclut à l’égalité voulu:
□