Rappels

0.1 Droite réelle étendue

Rappel 4.1.

La somme x+y avec x,y¯, est définie à l’exception du cas où x=± et y=x.

Contrairement au cas des limites, on pose 0.+=0, t.+=+ pour t>0.

Pour un ensemble A non-vide (non-nécessairement borné), on utilise supA pour le plus petit majorant M¯ de A et infA pour le plus grand minorant m¯ de A.

On utilisera aussi inf∅︀=+, sup∅︀=.

Exercice 4.1.

Soient A,B parties non vides de R. Montrer que :

  1. 1.

    M=supA ssi M est un majorant de A et il existe une suite (xn), avec xnA telle que xnM . Caractérisation analogue de inf A .

  2. 2.

    Tout A (non-vide) admet une borne supérieur supA],] et une borne inférieur infA[,[.

  3. 3.

    sup A et inf A sont uniques.

  4. 4.

    sup(tA)=tinfA, t]0,[. Formules analogues pour sup(tA),inf(tA),inf(tA).

  5. 5.

    sup(A+B)=supA+supB et inf(A+B)=infA+infB (avec la somme usuelle d’ensemble A+B={a+b:aA,bB}.

  6. 6.

    Si AB, alors infBinfAsupAsupB.

  7. 7.

    Si (xn)n0 est une suite croissante de réels, alors limxn=sup{xn;n0}=supxn . Énoncé analogue pour une suite décroissante.

  8. 8.

    Si supA>x, alors il existe un yA tel que y>x.

0.2 Limites inférieures et supérieures

Définition 4.1.

Pour une suite xn, sa limite supérieure est le nombre:

lim supnxn=infn1supknxk=limnsupknxk

(L’égalité vient de la décroissance de la suite des sup, et c’est aussi la plus grande valeur d’adhérence :exo), sa limite inférieure est le nombre:

lim infnxn=supn1infknxk=limninfknxk.

(c’est aussi la plus petite valeur d’adhérence exo)

Lemme 4.1.

On a les formules suivantes (pour t>0):

lim supxn=lim infxn,lim infxn=lim supxn
lim suptxn=tlim supxn,lim inftxn=tlim infxn
lim supxn+ynlim supxn+lim supyn
lim infxn+ynlim infxn+lim infyn

Enfin, lim supxn=lim infxn=¯ si et seulement si xn.

Démonstration : 

Toutes les (in)égalités sont des conséquences des propriétés des sup,inf puis un passage à la limite:

supknxn=infknxn,infknxn=supknxn
supkntxn=tsupknxn,infkntxn=tinfknxn
supknxn+ynsupknxn+supknyn
infknxn+yninfknxn+infknyn

Enfin, le sens intéressant est celui où lim supxn=lim infxn= et alors Xk=infknxkxksupknxn=Yk et le théorème des gendarmes permet de conclure que la limite commune de Xk,Yk est aussi la limite de xk. Réciproquement, si xn, alors pour tout ϵ>0, pour n grand, ϵxn+ϵ d’où on déduit ϵlim infxnlim supxn+ϵ et ϵ0 conclut.   □